• (Je remonte cet article car la version du fichier a été améliorée afin de tenir compte des balises multiples au sein d'une même twictée, par exemple si il y a plusieurs mots outils. Le lien a été actualisé.)

     

    Afin de suivre les progrès de vos élèves, de votre classe au fil des twictées, voici un fichier tableur excel (version 1.00) qui pourra vous aider.

    Version 1.00 : ajout d'un histogramme comparatif Twictée Initiale/Twictée Transfert pour chaque épisode Twictée, révision du mode de calcul par pourcentage, prise en compte des absents, correction de quelques bugs.

    L’objectif est, pour chaque twictée, de récolter les réussites de la twictée initiale ainsi que ceux de la twictée de transfert. Le fichier compare ensuite ces réussites pour chaque élève et vous permet aussitôt de voir si un élève a progressé. Vous obtiendrez aussi la marge de progrès de votre classe pour chaque twictée.

    Enfin, en dernière page, deux graphiques vous permettront de voir l’évolution des réussites par balise au fil des twictées.

    En projet, pour une version ultérieure :

    -         -  Simplification du calcul de la moyenne en cas de balise multiple Fait. Il vous suffit d'indiquer dans la case blanche, sous le nom de la balise, le nombre d'occurrences.

    -          - Editition d’une fiche par élève avec ses graphiques afin d’avoir une meilleure lisibilité des progrès.

     

     

    Mode d’emploi du fichier :

    1.       Page paramètre

     

    Cette page vous permet de saisir 1 le nom de vos élèves ainsi que 2 le nom des twictées auxquelles votre classe participe.

    Pour suivre ses élèves de CP en Twictée

    1.       Page de saisie

    Le fonctionnement est le même pour chaque twictée.

    1 Pour chaque élève et pour chaque balise pointée dans la twictée, vous saisissez 0 si l’élève n’a pas respecté la balise ou 1 si il l’a respectée. Vous pouvez saisir une valeur supérieure à 1 si la même balise est réussie plusieurs fois dans la même twictée. Il y aura alors un ajustement à faire en page statistique.

    2 Vous obtenez ici le nombre de réussites pour chaque balise pour votre classe entière.

    3 Ici l’écart entre les réussites lors de la twictée initiale et lors de la twictée de transfert par élève. La case sera verte si l’élève s’est amélioré et rouge si ses progrès sont négatifs.

     

    4  Enfin, la marge de progrès de votre classe entière.

    Pour suivre ses élèves de CP en Twictée

    1.       La page statistique

    Voici les deux graphiques. Le graphique du haut reprend la progression par balise au fil des twictées. Pour une vision plus claire par balise, le second graphique reprend les balises une par une et montre leur évolution propre.

    Pour suivre ses élèves de CP en Twictée

     

    Si vous avez des twictées qui comprennent plusieurs fois la même balise (ici 3 fois la balise #majuscule sur la Twictée XXII), il est nécessaire d’ajuster manuellement la variable en mettant la formule entre parenthèses et en rajoutant la division par le nombre d’occurrence pour avoir la moyenne. Cela devrait être simplifié dans une prochaine version.

     

     


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  • Longue, longue, longue interruption. 

    La fin d'année 2016-2017 a été riche en changements : participation au mouvement, obtention d'un poste dans une autre école, bouclage des tâches de direction pour mon successeur (je redeviens adjoint, ouf !), rangement de mon ancienne classe, déménagement, participation à Ludovia (un rêve qui se réalise !), démarrage d'une nouvelle année avec 5 nouveaux enseignants sur 9.

    Bref, même si je me suis senti très zen, il y avait du boulot !

    Je peux enfin me remettre devant le clavier pour un article qui me tenait à coeur : le bilan de ma première année en mode Twictée.

     Les débuts...

    Après mon inscription sur le site officiel de la Twictée, et mon ajout dans le fil Twictée sur Twitter, j'ai rapidement été pris en charge par une tutrice pour m'expliquer les principes de base de la Twictée, me donner des précisions sur le fonctionnement et m'initier à la formulation des twoutils, pierres angulaires du dispositif.

    Je l'avoue, j'étais quelque peu inquiet : qu'est-ce que mes CP allait bien pouvoir produire en début d'année ? Comment allait-il s'y retrouver ?

     Souhaitant suivre tout au long de cette année les progrès de ma classe, j'ai créé un outil de suivi simple reprenant chaque balise et le score de réussite à chaque twictée (article ici et ).

     

    Pour la première twictée, j'ai pu m'appuyer sur le travail des autres membres de la @superteamcp qui ont conçu un support pour les élèves. Cela a rendu l'exercice extrêmement plus facile :

     

    Cette trame a été conservée et améliorée tout au long de l'année. Le tableau de progrès a servi de document d'appui pour compléter l'outil de suivi jusqu'à en devenir un élément indissociable.

    J'ai pris beaucoup de temps pour cette première twictée afin de prendre mes marques et permettre à mes élèves de s'approprier le dispositif. Les échanges en DM avec les classes partenaires et ma tutrice m'ont permis de me sentir rassuré et d'offrir un cadre optimum à mes élèves.

    Ce qui m'a, dès cette twictée initiale, marqué, c'est la capacité du dispositif à amener les élèves à réfléchir sur leurs productions et à intégrer les améliorations attendues. Par exemple, entre le 1er et le 2nd épisode twictée de l'année, sur la balise #segmentation, ma classe de 21 élèves passe de 2 réussites à 15. Balise #majuscule, de 0 à 13.

    Si la première twictée peut inquiéter quant aux points à améliorer, les suivantes rassurent !!!

     

    Et tout au long de l'année...

    Ma classe a suivi les 7 épisodes #Twictée de l'année. 

    Aucune lassitude du côté des élèves, plutôt de l'enthousiasme à la présentation de chaque nouvelle session. Tous les élèves ont progressé, même ceux qui étaient le plus en difficulté. Pour ces derniers, des aménagements ont été organisés : travail sur quelques mots seulement ou sur une seule phrase des deux proposées, ciblage d'une voire deux balises, les décharger de la partie dictée pour les faire se concentrer sur l'étape repérage des erreurs et réalisation des twoutils, préparation accrue de la twictée à venir, ... Tout cela a permis que chaque élève, à un moment ou un autre, s'est trouvé en situation de réussite. Le tableau de progrès en fin d'épisode a renforcé ce sentiment puisque, sauf très rares exceptions, tous les élèves ont amélioré leur score entre la twictée initiale et la twictée transfert.

    Au-delà du dispositif, nous avons pu travailler sur l'espace en repérant où se situait chaque classe partenaire. Pas simple d'expliquer à des élèves de CP que les élèves de la classe de San Fransisco ne peuvent répondre à leurs messages car ils sont en train de dormir !

    Faute de vigilance quant au calendrier, l'un des épisodes s'est déroulé en interne. Chaque groupe d'élèves de la classe transmettant à un autre groupe sa twictée. Ensuite, chaque groupe miroir a présenté ses twoutils à son groupe scribe oralement, en se servant d'un support visuel au tableau. Cette épisode a été très intéressant car les argumentations ont pu être plus complètes que par un twoutil via Twitter. J'ai pu inviter les élèves à donner des exemples, développer leur explication.

     

    La logistique...

    Etant directeur, je n'avais ma classe que 3 jours complets par semaine. Si pour le déroulement même d'un épisode twictée cela n'a pas posé de réelles difficultés, le moindre obstacle a complexifié les choses. Heureusement que les échanges en DM avec des collègues compréhensifs ont "zénifié" ces situations panique !

    Pour l'envoi des twoutils, j'ai eu recours à l'application Adobe Spark qui est d'une facilité déconcertante. Pour rappel, cette application en ligne permet de mettre en voix une image en utilisant qu'un seul bouton pour l'élève. Mon organisation était la suivante :

    1- Les élèves réalisaient leurs twoutils sur des fiches plastifiées :

    2- J'installais une petite table dans le couloir et, pendant que le reste de la classe était sur un travail en autonomie, les élèves venaient mettre en voix leur twoutil. Pour cela j'avais au préalable enregistré les images dans adobe spark. L'élève n'avait plus qu'à s'enregistrer.

     

    3- Il ne me restais plus qu'à envoyer le twoutil avec la vidéo intégrée sur Twitter.

    Tout cela a pu être fait avec un seul Ipad mini pour la classe.

     

     

    Pour ce qui est de la réalisation des twoutils en eux-mêmes, étape quelque peu chronophage avec des CP, j'ai oscillé entre deux techniques. D'un côté, la technique de 1 groupe - 1 erreur - 1 twoutil. Chaque groupe réalise les twoutils du groupe scribe correspondant. Cette technique permet à chaque élève de s'approprier le dispositif et d'avoir l'opportunité de produire un twoutil. Mais on se retrouve avec x fois le même twoutil si plusieurs groupes ont fait la même erreur. De l'autre côté, la technique de la bourse aux twoutils : chaque groupe répertorie les twoutils à réaliser pour son groupe scribe, ensuite nous mettons en commun toutes les commandes de twoutils pour repérer les doublons, et enfin, les groupes prennent en charge la réalisation des twoutils nécessaires qui seront adressés aux groupes concernés. Il va sans dire que cette méthode allège considérablement le travail de réalisation et rédaction des twoutils sur Twitter. Surtout quand il y a de nombreuses erreurs.

     

     

     Le bilan...

    Voici les graphiques reprenant les progrès de ma classe sur une année de Twictée :

     Globalement, la classe est en progrès sur toutes les balises. Dans l'histogramme, les "chutes" de réussite s'expliquent le plus souvent par l'intégration d'une difficulté nouvelle dans la twictée. Par exemple, pour #majuscule, nom propre placé en milieu de phrases, ajout d'une 2ème phrase, ... Et, après cette difficulté nouvelle, la classe retrouve son score précédent et sa courbe de progression.

    Seule la balise #lettremanquante s'avère résistante. Cela est principalement lié au -e final qui reste difficile pour les élèves de CP.

     

    Et donc... Je repars pour une année de twictées !!!

    Je suis persuadé de l'efficacité du dispositif. D'autant plus que le pli de la justification a été très vite pris par les élèves. Cela s'est retrouvé dans d'autres domaines comme les mathématiques ou la découverte du monde. "Explique cela comme un twoutil" prenait sens pour les élèves. 

    De même, l'utilisation des balises a dépassé le cadre de la Twictée et s'est retrouvée en production d'écrits notamment comme outil de correction et d'amélioration.

    Cette année j'aurai un CP à plein temps. La Twictée ne sera que du bonheur !


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  • Cette fois-ci, je vous présente un outil et une activité qui permet d'allier l'enrichissement du vocabulaire et la production d'écrits.

    L'outil

    Il s'agit de l'album Tiptap des éditions Hélium (présentation ici avec la possibilité d'essayer une démo). Cet album se présente comme un imagier classique mais il prend toute sa dimension avec l'application qui l'accompagne (sur tout support). Cette dernière permet d'écrire les mots et de les voir se transformer en image pour composer des tableaux animés. Au-delà des mots, il est possible d'ajouter des informations comme "grand", "petit", des nombres, des adjectifs de couleur, "jour", "nuit", etc... pour voir se transformer votre scène. 

    Les graphismes sont magnifiques, colorés.

     

    L'activité

    Après une présentation du livre et de l'application en classe entière, j'ai tout d'abord laissé mes élèves en accès libre sur l'application Tiptap. Ils n'ont pas systématiquement le livre avec eux. Ils se répartissent en petits groupes de 3-4 élèves et essaient de retrouver seuls l'orthographe des mots. L'application indique par une police de couleur différente si la lettre écrite est cohérente avec les précédentes. Les élèves peuvent donc se corriger et essayer de nouvelles pistes immédiatement.

    Leurs échanges sont très intéressants : beaucoup de réflexions sur les graphies des sons, de recours aux outils élaborés en classe. 

    Quand les élèves sont bloqués par un mot, ils peuvent alors utiliser le livre pour vérifier si le mot qu'ils veulent écrire est présent, et son orthographe.

    Après plusieurs séances en utilisation libre, j'ai introduit l'activité de production d'écrits. L'idée est qu'à partir de quelques mots et du tableau réalisé sur l'application Tiptap, les élèves réalisent une (ou plusieurs) phrase autour de leur création. 

    Voici le document support utilisé :

     Pour les aider, ils ont un document d'accompagnement :

    et une vidéo explicative de la démarche :

     

    Mes élèves utilisent un bloc-notes pour tout ce qui concerne les activités de production d'écrits. Ils l'utilisent pour les différentes étapes : recherche de l'orthographe des mots choisis, préparation du texte accompagnant leur scène réalisée sur l'application. Cela me permet de corriger avec eux leur écrit avant écriture définitive sur la fiche.

    Pour la première étape, j'ai récupéré toutes les images du livre et je les ai imprimées sous forme d'étiquettes. Elles sont rangées dans une boite suffisamment haute et étroite pour que les élèves puissent glisser leur main dedans mas ne pas voir les images. 

     

    Conclusion

    Les élèves adorent cette activité. Ils s'y impliquent énormément et recherchent la qualité de leur travail. Le fait de mêler temps d'écriture et temps d'activité sur l'application permet de garder une dimension ludique et de maintenir leur investissement intact.

    L'application est vraiment très riche. Les interactions entre les différents éléments de la scène, l'utilisation de mot (grand/petit, nombres, couleurs...) apportant des modifications sont très intéressantes. Le vocabulaire est assez large avec des mots de tous les jours mais aussi des mots plus recherchés. L'élève enrichit donc son vocabulaire de façon ludique.

     

    A vos écrans et à vos plumes !

     

     Merci à Laetitia pour son aide au niveau de l'organisation de l'atelier mais aussi du graphisme des fiches d'activité.

     

     


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  • Après une année 0 guère concluante, l'année 1 de l'utilisation des ceintures de compétences se passe mieux et commence à prendre une forme intéressante.

    Voici un petit bilan de ce premier trimestre.

    Cette année, ma classe est composée de 21 élèves. Le niveau est relativement bon avec néanmoins 5 élèves en décalage qui ont besoin d'une aide renforcée. J'ai ma classe 3 jours et demi par semaine, direction oblige.

    J'ai réussi à embarquer mes 2 collègues de cycle 2 dans le suivi du référentiel, ce qui me permet de donner aux élèves tout le référentiel de leur cycle. Ce référentiel est celui de la team c2c : ici. Il est centré sur le français et les mathématiques.

     

    Mise en place...

    La présentation du dispositif aux parents lors de la réunion de rentrée n'a soulevé aucune question, aucune réserve. Presque déçu car je m'étais attendu à des interrogations. Même des marques d'intérêt... Mais non.

    Pour ce qui est des élèves, ils ont tout de suite été emballés. Le côté ludique des ateliers, le fait d'avoir chacun leur référentiel des ceintures... Et même, pour certains, les premières questions sur "Qu'est-ce que je dois savoir faire pour avoir la ceinture blanche... rose... jaune... orange... ?"

    Dans mon emploi du temps, j'ai essayé de répartir les créneaux d'ateliers ceintures sur 3 jours, entre 30 et 45 minutes par jour. Ce temps fluctue au fil des semaines, parfois en augmentant, parfois en diminuant, en fonction des projets de classe, des besoins. 

    Je ne suis pas de méthode en lecture. Je travaille par lecture d'albums avec des exercices faits maison et des temps forts en phonologie. De même, pas de manuel en mathématiques. J'utilise les 2 cahiers BoutdeGomme (ici et ici) et les guides du maître de différents manuels. En étude de la langue, j'utilise les ouvrages de chez Retz (grammaire et vocabulaire) ainsi que celui de Françoise Picot (par ici). Ce qui me laisse une certaine souplesse, et même une souplesse certaine, pour m'adapter à la progression du référentiel des ceintures.

    Pour ne pas reproduire mon erreur de l'année dernière, j'ai été vigilant à avoir tous mes ateliers prêts avant la rentrée. C'est LE gros travail des ceintures en année 1 et le temps nécessaire est conséquent. Heureusement, j'ai la chance de faire partie d'une extraordinaire équipe d'enseignants en réseau. Nous avons mutualisé nos outils, nos propositions d'ateliers, utilisé les compétences (les talents !!!) de chacun(e), pour arriver à un éventail d'ateliers clef en mains. Cela a réduit une partie du temps de conception. Ne restait plus qu'à les fabriquer. Là, pas le choix, on est seul, sauf si l'équipe d'école est partie prenante.

    Dans l'équipe, nous progressons par niveau de ceintures. Une fois que tous les outils pour les ceintures blanches sont prêts, nous passons aux roses, etc... Malgré toute cette aide, je n'ai pas pu préparer tous mes ateliers pour l'année entière. Pour la rentrée septembre, les ceintures blanches étaient prêtes. Mes élèves les ont terminées en milieu de 2ème période. Malheureusement, les ateliers des ceintures roses n'étaient pas tous opérationnels. De ce fait, certains de mes élèves ont été freinés par le dispositif. Cela ne les a pas empêchés de continuer à avancer mais quelque peu en marge du dispositif.

    Heureusement, en année 2, tous les ateliers seront prêts, et, à part le temps d'enrichissement avec de nouveaux ateliers, la charge de travail sera grandement allégée.

    Je ne peux que conseiller les collègues, qui se lanceraient dans le dispositif, de trouver/constituer une équipe afin de mutualiser le travail, mais aussi, pouvoir échanger sur ses doutes, ses trouvailles, ses réussites, ses échecs. Cela aide énormément !

    Par manque de place, et parce que l'un des murs de la classe est troué de chevilles à placo, vestige d'anciennes étagères, j'ai réalisé un mur des ceintures :

     

     Déroulement...

    Mes élèves ont deux plans de travail, repris du fonctionnement de @vtileti .

     

     

     

     

    Une présentation des ateliers avait été faite au préalable. Ils n'ont pas eu de souci pour se repérer dans les ateliers et ont rapidement été assez autonomes pour trouver leur atelier, le travailler, le ranger. 

    Quelques élèves (5-6) reprenaient le même atelier à chaque séance. Les ateliers les plus ludiques. J'ai choisi de ne rien leur dire, de les laisser faire, en rappelant néanmoins à la classe entière que les ateliers servaient à se préparer à la validation des ceintures. Et c'est l'obstacle qu'ont rencontré ces quelques élèves : à l'étape de la validation, ils se sont retrouvés en échec. Heureusement le dispositif des ceintures permet l'échec. Avec eux, j'ai ciblé les ateliers qu'ils devaient travailler, ceux qu'ils n'avaient plus besoin d'utiliser. Nous avons mis du fluo sur leurs plans de travail. 

    Le tableau des ceintures affiché, même si ce n'est pas son rôle premier, a joué l'effet de déclencheur pour certains élèves qui ne prenaient les ateliers que comme un moment de jeu. En voyant leurs camarades obtenir leurs premières ceintures, ils se sont davantage investis dans le dispositif et ont pris les choses avec un peu plus de sérieux.

    Pendant le temps d'ateliers des ceintures, il n'y a plus de places attribuées pour les élèves (de toutes façons je m'oriente vers une classe avec un fonctionnement plus maternelle de ce côté-là). J'ai des élèves partout : derrière une table, par-terre, dans le coin lecture, ... Tout dépend de leur atelier, de l'installation qu'il suppose.

    Certaines ceintures ne sont pas travaillées par les ateliers. Elles sont préparées par des séances de classe "classiques". Les ateliers viennent comme une phase d'exercices d'application. Des élèves ont présenté leur validation sans avoir travaillé l'atelier correspondant.

    Une difficulté réside dans le suivi des élèves. Je suis trop sollicité par les élèves pendant le temps d'ateliers pour voir véritablement ce qu'il se passe dans la classe. Je m'y suis contraint à de rares occasions. Les sollicitations sont pour la plupart dans un but de validation d'un exercice des ateliers. Un élève va donc venir me voir 10-15 fois pour que je lui dise "oui, c'est ça, continue". Quelques unes des collègues de l'équipe utilisent des photos pour la validation : l'élève prend son exercice en photo avec son étiquette prénom. L'enseignante n'a plus qu'à vérifier les photos en fin de journée et à valider/ajuster le plan de travail. Je n'ai pas pu essayer cette méthode faute de matériel.

    Je n'ai aucun matériel numérique dans la classe, si ce n'est mon matériel personnel. Je pense que ce matériel permettrait d'autres pratiques d'entraînement, d'utilisation de ressources, de validation. Des ressources comme celles des Fondamentaux me semblent très intéressantes pour mes CP non-lecteurs.

    Pour ce qui est de ma position d'enseignant le plus difficile est... de leur faire confiance, les lâcher ! Car je les vois apprendre sans moi ! Certes je leur ai apporté tous les ingrédients, les supports mais ensuite ce sont eux qui transforment tout cela en savoirs, compétences. C'est un plaisir de les voir progresser ainsi mais cela déstabilise quelque peu. Mais on s'y fait. Et c'est un réel plaisir que des les entendre partager leurs nouveaux savoirs, leurs nouvelles techniques. Avec eux, nous avons ainsi réalisé des nouveaux outils notamment en mathématiques.

    Au début du trimestre, les ateliers venaient en redondance avec les séances classiques. Mais, au fil du temps, mes séances se sont allégées : je ne garde plus que les phases découvertes et constructions des notions. La phase d'entraînement se fait en ateliers. Il me faut trouver un temps pour la formalisation. A réfléchir.

     

    Conclusion intermédiaire...

    Les élèves débutants dans le dispositif, je n'ai pas pu mettre en place véritablement le pan coopératif des ceintures, le tutorat. Cela sera pour la suite de l'année scolaire.

    J'observe une réelle prise en main de leurs apprentissages par les élèves. Certains emportent d'eux-mêmes leur cahier de poésie à la maison pour réviser. Ils acceptent aussi mieux leurs échecs car ce ne sont plus des échecs définitifs : ne pas réussir est juste le signe du besoin d'un travail supplémentaire pour y arriver. Quand la ceinture d'un élève n'est pas validée, il me demande juste l'atelier qu'il doit faire pour y arriver. Tous les élèves, même ceux qui anticipent leurs échecs, se retrouvent en position de réussir.

    Ils se sont véritablement accaparé l'outil, leur référentiel leur fait référence. C'est ce qu'ils ont montré en premier à leur parents à la fin de la période.

    Il me faut travailler la fluidité de l'enchaînement atelier-validation-pointage des acquis pour le côté institutionnel du suivi. Trouver comment adapter le fonctionnement du LSU au fonctionnement en ceintures. L'équipe a construit des outils de suivi mais il me manque un maillon entre ces outils et la demande institutionnelle.

    Voici pour ce bilan intermédiaire... A suivre...

     

     


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  • Deux nouveautés dans ma classe : la mise en place des ceintures de compétences (après la tentative bancale de l'année dernière) et l'adhésion au livret @Edumoov. J'étais déjà fan de leur cahier journal (au point d'avoir beta testé lors du passage de @cahierjournal chez Edumoov) donc me lancer dans leur livret m'a semblé tout à fait cohérent. En plus l'équipe est vraiment à l'écoute des demandes des usagers, très réactive. Que du bonheur ! (Je n'ai aucune action chez Edumoov)

     Pour ce qui est de mes ceintures de compétences, je m'appuie sur le référentiel élaboré par l'équipe de @c2cedu. Avec la demande institutionnelle de remplir le LSU, je me retrouvais avec deux supports complètement différents. Pas possible ! Donc je me suis penché sur le livret edumoov pour, en entrée, saisir les items des ceintures de compétences et, en sortie, avoir un livret correspondant à ces ceintures ET le LSU rempli. Une seule saisie, deux réalisations. Je remplis mes obligations institutionnelles tout en restant dans mon fonctionnement de classe.

     Sur le site de Edumoov, sur cette page, vous avez toutes les dernières informations concernant Edumoov et le LSU.

    Voici les étapes que j'ai suivies.

     

    1- Paramétrer sa classe

    Si vous ne remplissez vos évaluations que pour votre classe, rien de particulier à faire. Vous gardez vos paramètres de classe.

    Mais si vous souhaitez partager vos évaluations en équipe, importer ou exporter celles-ci avec vos collègues de cycle, il va falloir ouvrir votre classe à l'ensemble du cycle pour que les items du référentiel ceintures appartiennent bien au cycle entier.

    La seule restriction est que l'on ne peut pas avoir d'évaluation à cheval sur 2 cycles. Comme le référentiel @c2cedu est basé sur un fonctionnement par cycle, pas de souci. Mais si vous aviez construit un référentiel qui irait du cycle 2 au cycle 3, il va falloir saisir une fois les évaluations pour chaque cycle.

     

    2- Saisie des items

    On se rend dans la partie Nouvelle évaluation.

    1 : C'est là que je rentre la ceinture évaluée. La dénomination n'est visible que pour l'enseignant, elle n'apparaîtra dans aucun des documents en sortie. 

    2 : Le domaine ciblé. Important pour avoir les référentiels officiels rattachés.

    3 : LA case importante à remplir. Si elle n'est pas remplie, vous n'aurez rien dans le LSU. Vous pouvez reprendre les éléments de programme tirés du BO. C'est cet intitulé qui apparaîtra dans le LSU.

    4 : C'est ici que l'on indique les items sortis du BO

    Que ce soit pour la case 3 ou 4, à vous de voir où vous indiquez les items de votre livret de ceintures. Pour ma part, comme ce livret est un livret plus "institutionnel" que le référentiel des ceintures (que mes collègues n'utilisent pas forcément), et pour ne pas faire doublon, j'indique des compétences plus proches du BO.

    5 : N'oubliez pas de reprendre ici vos éléments de programme (ceux de la case 3) pour que cela apparaissent bien dans le LSU. Ou pas !

    6 : Ici il faut cocher tous les niveaux concernés pour que vous puissiez partager vos évaluations avec vos collègues qui ont les autres niveaux du cycle.

    Voilà, plus qu'à enregistrer !

    Et recommencer pour la ceinture suivante !

     

    Le livret Edumoov ne vous permettra pas (pas encore ?) de sortir un livret ordonné comme le référentiel ceintures. Par contre, il facilite la saisie des validations des compétences par ceintures et l'export vers le LSU. Le but est bien de se faciliter la vie !

     

    3- Partager ses évaluations

    Vous avez saisi l'intégralité du référentiel des ceintures de compétences, et votre collègue de l'école, ou de l'autre bout du monde, qui partage le même référentiel, vous propose de corriger vos copies à vie en échange de vos évaluations... N'hésitez pas !

    Deux possibilités s'offrent à vous. 

    • La plus simple : votre collègue est sur edumoov et vous donne son numéro de classe. Allez dans la rubrique "Liste des évaluations" et, dans la colonne de gauche, cliquez sur "Echange d'évals entre classe". Vous n'avez plus qu'à sélectionner les évaluations que vous souhaitez partager, saisir le numéro de classe de votre collègue (ou la sélectionner dans le menu déroulant si c'est une classe de votre école) :

     

     

    • Pour un blog ou si vous n'avez pas le numéro de classe : Allez dans la rubrique "Liste des évaluations". Il vous faut ensuite repérer l'évaluation que vous voulez partager et cliquer sur "Actions". Dans le menu déroulant, choisissez "Exporter la structure dans un fichier". Vous obtiendrez un fichier .xml que vous pourrez partager, envoyer.

     

     

    Voilà, c'est ma façon d'utiliser Edumoov pour saisir mes ceintures de compétences. J'espère que cela aura pu vous aider !


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